Les gyrophares des voitures de police clignotent dans le parc. Les
membres de la police scientifique sont à pied d’œuvre
Au bas de l’escalier en colimaçon, Rosa
Orlando ressemble étrangement à une poupée de chiffon. Le corps disloqué, une
jambe tordue sous elle, l’autre allongée et la tête inclinée. Sous
le mauvais
éclairage, le sang à une commissure de sa bouche semble figé, mais il n’a pas
encore viré au noir.
Un cordon d’agents retient le personnel et
les clients de l’hôtel. Alertés par le tintamarre et l’affreuse nouvelle, ils
se sont agglutinés qui, dans l'espace du bar qui, dans la bibliothèque
avoisinant cet escalier.
Le Dr Pelletier, affairé auprès de Rosa,
lui ferme ses yeux fixes et explique :
- Sa nuque s’est fracassée sur le tranchant
de la troisième marche. Cela a dû se passer aux alentours d’une heure du matin,
voire un peu plus.
La commissaire s’adresse aux personnes
présentes
- Vos témoignages nous en apprendront un peu
plus sur sa mort. Certains d’entre vous ont entendu sa chute et son cri, ajoute
Laure qui ne parvient pas à détacher son regard du visage blafard de la jeune
femme. Repoussant sa mèche rebelle, elle
reprend :
- Deux jeunes femmes sont mortes ici dans
d’étranges circonstances, et ce, dans un court laps de temps. Concernant cette
chute, nous nous efforcerons d’établir s’il s’agit d’un accident ou d’un acte
criminel et pour cela, nous devrons procéder à de nouveaux interrogatoires…
|