Extrait de " POSTE RESTANTE "

                                                                                                                                                                                                               

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       À quelques semaines près, Norbert me disait exactement la même chose. Évidemment, je ne pouvais t’expliquer le cheminement de ma pensée. Norbert, ce petit malfrat à gueule d'ange qui m’introduit dans tripots et endroits mal famés où je puise la matière de mon prochain polar.

    Ah ! Norbert… Un gros soupir s’échappa de ma poitrine. Fut-il responsable du baiser passionné qui s’ensuivit ?

   Sans doute. Sans doute. Quoique…

   Te faisant violence, tu as pris l’initiative d’orchestrer la suite : « Oh ! Mais c’est bientôt l’heure du spectacle. Le temps passe si vite auprès de toi… »

   Toujours vigilant, le chasseur, hein ? En effet ! Dans quelques instants, le « Cabaret luxembourgeois » allait commencer.

   — Je pars. Tu entreras seule. Inutile que l’on nous voie ensemble. Dès qu’il fera sombre, je viendrai occuper la place à côté de toi. À l'entracte, tandis que j’irai saluer mes connaissances, prétextant mon départ à l’aube pour Nice, toi, tu t’éclipseras en douce et m'attendras sous le porche…

   Je t’ai regardé franchir la porte du café. J’ai constaté combien il était peu éclairé. Puis, tout de suite, j’ai éprouvé un sentiment bizarre comme si la vie s’arrêtait là. Il me manquait la musique de tes paroles à mon oreille et, probablement, ton souffle chaud…

   J’étais affolée. J’ai pris mon sac. Mes mains tremblaient.

   Il me manquait... surtout un peu de discernement ! J’ai éprouvé un moment de panique mêlé de remords. J’ai commandé un cognac. Je l’ai bu « cul sec », comme dit Norbert. Je me suis imposé quelques minutes de calme puis, discrètement, j’ai ouvert ton portefeuille.

   Eh oui, je l’ai subtilisé lors de notre baiser. Norbert,« Maître ès pickpocket » m’a appris comment procéder.