La danseuse semblait
posséder des pieds ensorcelés. Malgré le succès obtenu, elle remarqua que sa
rivale, plus qu’exaspérée, enfilait son manteau, le visage résolument fermé.
Fabrizio, lui, s’en voulut de la trouver si attirante. Il y avait des jeunettes
comme ça. Et il aurait été incapable de dire à quoi cela tenait. Elles
pouvaient être bien faites, posséder un joli minois, mais ça tenait à quelque
chose d’impalpable qui faisait craquer tous les hommes. Ses yeux suppliants lui
lancèrent un message : « Laëtitia, s’il te plaît, arrête ! »
Sa compagne sembla se
raviser. Le visage soudain empreint de mansuétude, elle se pencha vers lui et
lui demanda : « Lui as-tu annoncé pour nous deux? » Pour toute
réponse, il cligna des yeux. Et comme un automate, il se leva, se résigna à la
suivre alors qu’il avait une envie folle d’arracher Laëtitia et son
exquise sensualité au regard concupiscent de ces hommes agglutinés autour
d'elle.
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