Je savais pertinemment bien
que j’aimais de tout mon être un
homme qui se laissait aimer. Seul l’amour qui nous liait nous était
commun ! Celui que
j’appelais : mon Vadim , avait su éveiller une immense force
d’amour qui sommeillait jusque-là dans mon coeur. J’étais consciente que cet
amour me portait, me soulevait, me donnait l’envie de me dépasser. Évidemment,
je pensais au dessin comme à un fait réel mais il en était d’autres à peine
perceptibles... J’avais conscience de quelque chose
d’inestimable, conscience également que, sans cet amour je n’étais rien. Mais
je savais également qu’aimer de la sorte m’en- traînerait peu à peu vers la
souffrance.
Je souffrais déjà en
songeant à son absence. Le bruit de ses baisers bourdonnait encore à mon
oreille. J'aurais souhaité qu’il
exprimât le désir de m’embrasser avant de partir. J’avais espéré qu’il dise
que, bien qu’il eût besoin de vacances, elles tombaient on ne peut plus mal...
Qu’il manifestât en quelque sorte un semblant d’impatience à me
revoir ! Hélas, un monde séparait
l’amante passionnée de son partenaire qui,
lui, se satisfaisait de se laisser aimer.
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